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Galerie Amélie, Maison d’Art : l’adresse parisienne où collectionner devient une expérience immersive

Dans le 6ème arrondissement de Paris, une galerie d’art pas comme les autres bouscule les codes de l’art contemporain.

14 min
Déco & Intérieurs
15 June 2025 à 10h48

En 2015, Amélie du Chalard fonde Amélie, Maison d’Art. Son idée ? Remplacer le white cube par un appartement, pour réinventer l’expérience de collection. Depuis, la galerie s’est imposée comme l’une des plus en vue de Paris et même au-delà. On vous raconte tout ce qu’il faut savoir (artistes, expositions, œuvres, visites, curation sur-mesure, achats).

Galerie Amélie, Maison d’Art : une expérience unique

Il faut bien l’avouer : dans ce Paris saturé de galeries compassées, le 18 rue Séguier joue la dissonance avec un flegme presque insupportable. Nulle part ailleurs le classicisme haussmannien ne s’accommode-t-il d’une telle irrévérence contemporaine.

Données pratiques à trancher net :
- Adresse : 18 rue Séguier, 75006 Paris
- Horaires : Lundi au samedi, de 9h à 19h (jamais le dimanche, question de principe)
- Contact direct Amélie du Chalard : contact@ameliemaisondart.com
- Téléphone : 07 56 87 90 68
- Métro : Saint-Michel ou Odéon (parfois la marche affine le regard…)

À rebours des apparences, cette adresse signe peut-être l’oraison funèbre du white cube si cher aux amateurs d’espaces aseptisés.

Concept « maison-galerie » : pourquoi cela bouscule les codes établis

L’ambiance rappelle moins une galerie qu’un appartement habité par un collectionneur obsessionnel — chaque œuvre s’insinue dans la vie quotidienne comme une anomalie savamment orchestrée. Ici, la scénographie domestique refuse l’anesthésie muséale : tout chef-d’œuvre naît d’une faille soigneusement dissimulée entre deux murs trop blancs ou un parquet trop ciré.

Façade de la Galerie Amélie, Maison d’Art, Paris 6ᵉ

Pourquoi la Galerie Amélie fascine le marché de l’art contemporain à Paris ?

Une scénographie d’appartement : immersion contre white cube

Le white cube, forteresse idéologique théorisée par Brian O’Doherty, prétendait soustraire l’œuvre à tout contexte pour la sanctifier dans l’abstraction d’un espace nu. Hélas, cette neutralité relève plus du mythe que du manifeste ; on n’entre jamais vierge dans un cube blanc — il faut bien l’avouer — car même le silence y sonne faux. La Galerie Amélie, elle, prend le contre-pied et replace résolument l’art au cœur de la vie quotidienne : ici, chaque tableau tutoie une bibliothèque, chaque sculpture dialogue avec un fauteuil.

La scénographie domestique n’est pas un caprice esthétique, mais une stratégie presque politique. Le visiteur s’y sent hôte, non spectateur glacé. L’expérience devient intime, tactile — on effleure du regard ce qu’on aurait craint d’effleurer tout court dans une galerie lambda. Peut-être est-ce là la faille : l’œuvre semble surgir d’une histoire inachevée.

« Le white cube finira au musée des idées périmées »

À rebours des apparences…

Scénographie immersive à la Galerie Amélie, Maison d’Art

Sélection MECE d’artistes : émergents et signatures confirmées

Le choix des artistes obéit à une grille MECE (Mutuellement Exclusif Collectivement Exhaustif), rareté chez les galeristes parisiens prompts à saupoudrer sans logique. Chez Amélie : chaque créateur occupe sa fracture propre dans le discours plastique contemporain. Trois figures émergentes s’imposent par leur audace : Sandrine Torredemer cisèle la frontière entre peinture et volume ; Hannah Heino trame ses œuvres comme autant de failles dans la couleur pure ; Prudence Dudan infiltre le textile au cœur même du tableau.

Côté signatures déjà adoubées par les collectionneurs ? Eberhard Ross, dont l’abstraction laisse poindre un trouble du geste retenu ; et Guido De Zan, sculpteur virtuose qui glisse toujours un accroc discret à la perfection attendue. Il faut bien l’avouer : tout chef-d’œuvre naît ici d’une faille soigneusement dissimulée.

Curation sur-mesure au service des collectionneurs avertis

L’autre singularité – trop peu remarquée – tient au service de curation personnalisée développé à la manière d’un « art room service ». Là où les autres galeries se contentent d’un accrochage standardisé et de conseils tièdes, Amélie distille une expérience cousue main en lien étroit avec architectes ou familles avides d’émotions vraies :

Critères Galerie lambda Amélie, Maison d’Art
Accrochage Formel & figé Modulable selon lieux & goût
Conseil Généraliste Diagnostic personnalisé
Simulation chez soi Rare Proposée systématiquement
Suivi post-acquisition Minimal Accompagnement durable
Sélection adaptée aux clients Portefeuille imposé Approche sensible & curative

C’est sans doute ce qui explique l’attrait durable de la galerie auprès des collectionneurs en quête d’une expérience unique et personnalisée.

Artistes phares et œuvres emblématiques à ne pas manquer

Peinture & bas-relief : de Sandrine Torredemer à Eberhard Ross

Sandrine Torredemer, véritable entité caméléon de la scène textile, distord la réalité dans des œuvres où broderies et tissus découpés fusionnent, empruntant aux graffitis de Basquiat ou aux plans chromatiques d’un Hockney en dérive. Son dernier bas-relief, vu récemment chez Amélie, Maison d’Art, s’intitule « La filature » : un paysage intérieur suspendu entre flottement et tension, où le volume surgit sous l’aiguille. Il faut bien l’avouer : ce travail relève moins du décor que de l’intrusion.

Eberhard Ross, lui – fidèle au trouble du geste retenu – orchestre sur ses toiles des tonalités vibratiles qui se refusent à toute quiétude. Les champs colorés de Ross n’apaisent pas : ils vibrent d’une incertitude presque musicale, chaque couche flottant comme une arrière-pensée chromatique. Peut-être est-ce là… le secret d’une vraie présence picturale.

Céramique et cabochons revisités : Guido De Zan, Pola Carmen

Guido De Zan n’a cure des écoles ; autodidacte radical, il façonne la céramique tel un matériau-vivant, où la faille devient vocabulaire. Sa signature ? Des surfaces à la limite du translucide et du rugueux, faussement fragiles mais lourdement signifiantes. Les cabochons incrustés — rappelant certaines obsessions de Pola Carmen — jaillissent comme des accidents heureux sur ces formes minimales. Toucher une pièce de De Zan revient à éprouver un lexique tactile jamais tout à fait consensuel ni confortable.

Céramique contemporaine de Guido De Zan avec cabochon incrusté

Photographie & médiums hybrides : Prudence Dudan, Hannah Heino

  1. Prudence Dudan – "Répertoire II" (2022), prix indicatif : 2 600 €
  2. Hannah Heino – "Chromatic Drift" (2023), prix indicatif : 3 100 €

Ces deux œuvres forcent le regard hors des sillons académiques : Dudan multiplie images et textes dans une cartographie mentale presque maniaque ; Heino glisse les pigments sous le papier photo pour mieux saboter l’autorité du médium classique.

Visiter la Galerie Amélie : mode d’emploi pour flâneur exigeant

Parcours conseillé dans la maison du 6ᵉ arrondissement

Qui s’attend à un labyrinthe blanc sera déçu : ici, on entre comme dans l’appartement d’un collectionneur qui aurait décidé de vivre au mépris des catégories. Dès le rez-de-chaussée, la lumière naturelle éclabousse les volumes, soulignant œuvres et mobilier design avec une insolence mesurée. On chemine entre salon et alcôves, chaque espace pensé par Battik Studio pour piéger le regard – il faut bien l’avouer, la transition vers l’étage trouble l’habitude : un escalier discret vous mène alors vers des pièces tamisées, où l’intimité feutrée défie la scénographie classique. Peut-être est-ce là… le vrai luxe du lieu : un passage orchestré entre lumière vive et retrait contemplatif.

Plan intérieur de la Galerie Amélie, Maison d’Art

Réserver une immersion privée ou un événement confidentiel

L’accès confidentiel n’est pas réservé à une élite mais aux curieux prêts à gravir le seuil différemment. Il suffit de contacter directement la galerie (via email ou téléphone) pour organiser une visite privée, sans foule ni œillères institutionnelles. Pour ceux qui visent l’exception : privatiser la maison-galerie transforme banal vernissage en expérience sur-mesure, dialogue direct avec artistes ou curation spéciale. Le sur-mesure ici n’est pas une promesse creuse — c’est presque une insulte au formatage ambiant.

Conseils stylistiques pour savourer l’accrochage

Checklist savoir-vivre & look pour se fondre dans le décor
- Oublier l’uniforme noir intégral : osez des couleurs inattendues ou une pièce signature (orange vif accepté, à rebours de tout snobisme).
- Privilégier matières naturelles (lin, laine fine), passées sous silence plutôt qu’affichées ostensiblement.
- Chaussures ultra silencieuses : tout bruit parasite serait un crime contre le sanctuaire du parquet.
- Garder son sac compact : imposant cabas ou besace XXL ruinent toute discrétion esthétique.

Acheter une œuvre chez Amélie, Maison d’Art : guide d’acquisition éclairé

Il faut bien l’avouer, l’acte d’achat chez Amélie, Maison d’Art relève moins du réflexe consumériste que de l’initiation au goût contrarié. Les œuvres s’échangent dans une fourchette oscillant (avec une indifférence étudiée à la spéculation) entre 1 000 € et 15 000 € ; la moyenne gravite autour de 2 000 €, offrant aux audacieux un accès aux failles soigneusement dissimulées des artistes. Chaque acquisition bénéficie de l’accompagnement avisé de Rémi Bracquemond, véritable chef d’orchestre logistique, capable d’orchestrer — sans jamais hausser le sourcil — expédition sur-mesure, accrochage et gestion administrative jusqu’à la moindre signature digitale.

Acquisition d’une œuvre contemporaine à la Galerie Amélie

Alternatives de paiement : échelonnement & leasing

À rebours des conventions poussiéreuses du marché parisien, Amélie propose d’échelonner le paiement selon ses propres caprices du portefeuille, par tranches mensuelles ou trimestrielles — parfois sans frais ni soupirs administratifs superflus. Le leasing (location avec option d’achat) séduit les insatiables : on loue l’œuvre pour quelques mois à plusieurs années, puis on solde la différence pour en devenir propriétaire. Cette souplesse frôle l’indécence financière :

Flexibilité financière : ★★★★★

Certificats, assurances et logistique internationale : zero impasse tolérée

Tout chef-d’œuvre s’accompagne de son certificat d’authenticité (papier vélin ou blockchain selon le désir du moment), ainsi qu’une offre d’assurance transit « clou à clou ». Rémi Bracquemond veille à ce que transporteurs spécialisés et douanes neurotiques ne sabotent pas l’expérience. La maison assume la paperasse et les vérifications douanières comme un art mineur.

Vérifier toujours la compatibilité des assurances avec le pays de destination.

Au-delà des murs : events, foires et maisons Ambroise

À rebours de la routine parisienne, la Galerie Amélie s’approprie les grands-messes internationales — il faut bien l’avouer : sa présence fait parfois grincer les accréditations les plus compassées.

Présence aux foires d’art internationales

En 2024, Amélie, Maison d’Art se distingue notamment sur trois scènes incontournables :
- Art Basel Paris (Grand Palais) : l’inévitable rendez-vous de l’automne où la galerie implante ses œuvres comme autant de grains de sable dans la mécanique du marché.
- Liste Art Fair Basel : temple suisse du contemporain émergent où la galerie expose avec un flegme qui insulte (subtilement) le conformisme helvétique.
- Ouverture d’un espace à New York (85-87 Mercer St.) : le faux exotisme américain n’y change rien, c’est toujours l’exigence parisienne qui dicte la sélection.

Stand de la Galerie Amélie lors d’une foire internationale

Réseau Ambroise de maisons de collectionneurs

Ambroise, c’est un réseau discret de maisons à louer inspirées par le quotidien des collectionneurs — ni hôtel anonyme ni musée mortifère. Chaque maison Ambroise distille une expérience totale : œuvres originales, mobilier singulier, objets rares. Peut-être est-ce là… le dernier mot du goût moderne : « Collectionner, c’est prescrire un avenir à ses propres hantises ».

Collaborations design & brand partnerships

Le dialogue entre art et design n’est pas ici posture mais nécessité. À titre d’exemple récent, le sofa « Amélie » créé par Pierre Augustin Rose pour la galerie new-yorkaise fusionne subtilement lignes sculpturales et confort domestique — preuve que la porosité créative ne relève pas du slogan marketing mais d’une implacable évidence.

« Ce qui m’intéresse dans ces collaborations ? Qu’il devienne impossible – même pour un œil savant – de fixer la frontière entre art et design. » – Amélie du Chalard

Comparatif : Amélie vs les autres galeries contemporaines parisiennes

Le white cube est-il dépassé ?

Dans la sphère contemporaine, le débat s’éternise : le white cube, jadis parangon de neutralité, n’est plus qu’un reliquat d’une modernité un peu fatiguée. Nombre de critiques (voir Connaissance des Arts) soulignent que son « asepsie » n’offre désormais qu’un simulacre d’objectivité. Peut-être est-ce là… le début de la fin.

Expérience de collection par immersion

Critère Amélie, Maison d’Art Galerie du Marais (white cube)
Ambiance Appartement habité, intime Espace nu, distance froide
Interaction Œuvres mêlées au mobilier Œuvres isolées, accrochage rigide
Parcours visiteur Surprises, circulation fluide Circuits imposés, linéarité extrême
Style d’accueil Dialogue personnalisé Standardisation polie
Émotions suscitées Sensibilité domestique accrue Neutralisation sensorielle

Comparatif scénographie appartement et white cube

Positionnement prix vs réputation sur le marché

Le Marais affiche ses cotes avec une indifférence glaciale : œuvres exposées oscillent fréquemment entre 3 000 et 30 000 € — inaccessibilité feutrée pour amateur non prévenu. Chez Amélie ? La fourchette reste plus perméable aux audaces (1 000 à 15 000 €, moyenne autour de 2 000 €), ce qui n’empêche nullement l’adresse d’imposer sa réputation sans tapage. Il faut bien l’avouer : vouloir collectionner aujourd’hui sans franchir le seuil d’Amélie relève presque du masochisme esthétique.

FAQ express sur la Galerie Amélie, Maison d’Art

Peut-on acheter en ligne ?

Oui, la galerie propose un e-shop : sélectionnez, ajoutez au panier, validez en trois clics — tout cela sans soumission au diktat du white cube.

Quels délais pour les commandes sur mesure ?

Comptez généralement de quatre à huit semaines ; le temps que l’artiste assume ses caprices créatifs et règle sa facture au réel. Patience recommandée.

Politique de retour et d’essai à domicile

Retour accepté sous conditions strictes : œuvre intacte, notification rapide. L’essai à domicile se négocie, jamais automatique. Il faut bien l’avouer, rien n’est jamais simple.

Glossaire élégant du visiteur : de l’accrochage à la jesmonite

Termes clés curation & accrochage

  • Accrochage : Art d’organiser l’espace, décidant placement et hauteur des œuvres pour maximiser tension et dialogue entre pièces (jamais innocent !).
  • Cimaises : Moulures ou rails servant à suspendre les œuvres, préférées des puristes mais parfois honnis des iconoclastes.
  • Cartel : Petit panneau signalétique, parfois plus cryptique que révélateur ; il trahit la volonté du commissaire d’orienter le regard.
  • Commissariat : Sélection et arrangement des œuvres selon une narration (parfois fragile), portée par un œil subjectif officiellement neutre.
  • Scénographie : Mise en scène physique de l’exposition, orchestrant lumière, circulation, et respiration visuelle.
  • Rotation : Changement régulier de présentation qui désacralise l’accrochage figé ; prescription d’une collection vivante.

Matériaux singuliers et techniques :

  • Jesmonite : Matériau composite minéral-acrylique, très en vogue pour bas-reliefs contemporains ; capte la lumière avec une précision presque clinique.
  • Cabochon : Pierre (ou pièce de verre) polie sans facettes, souvent incrustée dans céramique ou métal ; ultime accent tactile sur sculpture ou bijou.
  • Bas-relief : Sculpture peu saillante du support : usage décoratif ou subversion discrète des frontières entre planéité et volume.

Dernier regard : pourquoi Amélie, Maison d’Art redéfinit la collection contemporaine

À rebours des apparences… il est presque déraisonnable d’imaginer que l’expérience de collection redevienne aussi subversive, viscérale et personnalisée. On croyait le chef-d’œuvre indécelable : il surgit ici de la faille domestique ; le white cube givré s’efface au profit de la maison habitée ; collectionner n’a jamais autant ressemblé à l’exercice d’un exorcisme feutré. C’est peut-être cela la véritable révolution : offrir un avenir à nos inspirations, tout en évitant les pièges du conformisme ou de l’impulsivité.

Attention : vérifiez toujours la cohérence de votre collection avant de succomber.
Galerie Amélie, Maison d’Art : l’adresse parisienne où collectionner devient une expérience immersive

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