Le catalogue AMPM Automne-Hiver 2020 est de retour. Et pour les amoureux de déco, c’est une très bonne — et grosse — nouvelle. On vous décrypte pourquoi cette collection est la plus iconique à ce jour.
Comment obtenir le Catalogue AMPM Automne-Hiver 2020
Il faut bien l’avouer : s’emparer de ce catalogue automne-hiver 2020 d’AMPM frise aujourd’hui la chasse au grimoire rare. Accéder au PDF officiel (156 pages, environ 265 Mo, il faut le digérer !) requiert une patience de collectionneur : privilégiez les liens issus de La Redoute ou directement sur Issuu pour ne pas sombrer dans la médiocrité des versions tronquées. Un click sur le bon lien, quelques minutes d’attente, et vous voilà dépositaire d’une relique moderne, idéale à archiver ou imprimer — quitte à transformer votre salon en cabinet de curiosités domestique.

Feuilleter la version flipbook pour l’inspiration nomade
À rebours des apparences, la vraie sophistication ne réside plus dans l’épaisseur du papier mais dans la fluidité d’un flipbook interactif. Issuu propose une lecture page-à-page, dotée d’un zoom chirurgical qui révèlera jusqu’au grain du textile photographié (ou presque). L’expérience tactile se mue en ballet digital : tournez, zoomez, recommencez — sans jamais froisser une feuille.
Pourquoi cette édition est déjà considérée comme collector ?
- Fin de série immédiate : certains modèles n’ont jamais été réédités — c’est un fait chuchoté entre initiés !
- Passage décisif vers le mouvement "slow decoration", amorcé dès ces pages (l’époque où tout s’accélère sauf le style…)
- Premières incursions de la bouclette haut-de-gamme chez AMPM ; aujourd’hui devenue icône fatiguée par l’excès.
- Parution post-confinement : rare témoin esthétique d’une époque suspendue où chaque objet prenait sens.
C'est peut-être là que réside son pouvoir d'attraction unique.
Quatre ambiances maîtresses qui orchestrent la collection 2020
Il faut bien l’avouer, AMPM n’a jamais aussi subtilement manié l’art de la métamorphose d’intérieur qu’en 2020, alignant quatre ambiances dont chaque grain semble conçu pour désorienter le visiteur trop pressé. Résultat ? Un manifeste décoratif où l’authenticité fâcheuse des matières dispute la vedette au simulacre photogénique.
Néo-Shaker : l’austérité voluptueuse
Le paradoxe n’est pas feint : ici, l’épure se fait caresse. Lignes droites quasi-mystiques, bois FSC à la patine volontairement imparfaite — le moindre nœud du chêne y devient roman familial ! Les palettes sourdes (beige brut, argile éteinte, gris-olive passé) expulsent toute joliesse facile pour ne garder que l’essentiel : un zen tragiquement chic.
Résumé tranchant en trois points :
* Coloris : neutres malpolis, refusant tout clinquant.
* Formes : rigueur des angles, mais sans violence — on frôle la sévérité affectueuse.
* Leitmotiv : dépouillement exalté où chaque défaut fait loi.
Sanctuaire Minéral : marbre et bouclette en confidence
Si le marbre veiné Calacatta avait pu parler, il aurait sans doute réclamé à AMPM d’être flanqué du tissu bouclette neige. Le contraste est fou : le froid solennel du minéral dialogue avec la chaleur pelucheuse d’un Kadina (signé E. Gallina, oui madame). Texture contre texture, pureté contre enveloppement. Une anecdote apocryphe veut qu’Eugeni Gallina ait exigé une lumière rasante pour chaque shoot — question de dignité minérale et textile.

Réminiscences Années 30 : courbes cubistes et laiton gansé
À rebours des apparences, l’inspiration vintage ne s’embarrasse pas de nostalgie poussiéreuse. Ici, Lyon Hôtel-Dieu sert de décor imaginaire : banquettes arrondies comme des promenoirs Art déco, incrustations de laiton brossé façon champagne terne. Les designers clament (avec cette modestie suspecte) :
« Les formes courbes ramènent l’humain dans sa chambre forte — c’est la revanche du confort sur le dogme rectiligne. »
Du cubisme domestique pour citadins lassés du minimalisme nordique...
Pause Indus adoucie : rotin, jonc naturel et acier patiné
Rotin FSC (et qui s’en soucie vraiment ?), jonc naturel effleurant les pieds nus et acier à peine oxydé — tous réunis sous le drapeau d’une slow decoration affichée mais rarement pratiquée. AMPM ose un indus sans brutalité ; le métal s’efface derrière les fibres végétales.
Checklist pour domestiquer cette ambiance chez soi :
- Privilégier une pièce majeure en rotin certifié FSC (fauteuil ou luminaire)
- Installer un tapis en jonc naturel aux bords irréguliers — jamais sur mesure !
- Choisir au moins un meuble en métal patiné ou vieilli (repeint trop neuf ? Passez votre tour.)
- Laisser respirer les espaces entre objets ; toute surcharge annule l’esprit slow.
C'est peut-être le seul style industriel qui trouve sa place après le confinement : celui qui murmure au lieu de s'imposer.
Pièces iconiques à guetter avant qu’elles ne disparaissent
Il faut bien l’avouer, la collection AMPM 2020 n’a rien d’un banquet industriel à la chaîne : chaque pièce, imparfaite et capricieuse, flirte avec l’extinction programmée. Voici quatre objets de convoitise pour les amateurs d’authenticité… ou d’ironie haut-de-gamme.
Canapé Kadina en tissu bouclette – l’orage dans le velours

Poser la main sur un Canapé Kadina en bouclette relève du sport tactile. Ce n’est pas un nuage : c’est une topographie, un relief d’histoires filées où chaque aspérité – léger fil tiré, bourrelet minuscule – certifie la véracité du geste artisanal. Les coussins s’affaissent sans se dégonfler, rendant le confort certes voluptueux mais jamais uniforme (les maniaques de la symétrie passeront leur chemin !). Il faut bien l’avouer : c’est précisément ce jeu de micro-défauts qui rend l’objet désirable. Trop parfait deviendrait suspect…
- Note globale :
- Confort : ⭐️⭐️⭐️⭐️ / 5
- Entretien : ⭐️⭐️⭐️ / 5 (les peluches aiment s’y loger)
- Style : ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ / 5
Table Campania en marbre veiné : le poids des siècles sous cloche

Il faut bien l’avouer, acquérir une table Campania, c’est choisir la contrainte comme signe distinctif — la beauté du marbre pèse ici 100 kg pour un diamètre de 120 cm. Impossible à déménager sans lever une armée ou fissurer son parquet centenaire. L’entretien ? Une lutte quotidienne contre les auréoles acides et les maladresses domestiques. Pourtant, chaque trace laissée devient mémoire fossile ; éponger trop vite serait effacer son histoire.
| Année | Poids | Diamètre | Prix |
|---------|---------|----------|--------------|
| 2020 | ~100kg | 120 cm | ≈1100€ |
| 2024 | ~100kg* | 120 cm | ≈1600–1800€**|
(*inchangé ; **rareté oblige)
Fauteuil Alpine signé E. Gallina : la caresse géométrique

À rebours des apparences, le fauteuil Alpine n’a rien du cube sec. C’est une caresse géométrique : structure affûtée, angles diachroniques, assise minimaliste presque flottante. Emmanuel Gallina compose ici un équilibre énigmatique entre rigueur nordique et volupté méditerranéenne – Milan s’y invite en silence. Anecdote saisissante : lors d’une présentation privée à Milan, Gallina aurait exigé que chaque fauteuil soit placé face à une baie vitrée « pour dialoguer avec la lumière ». C'est peut-être là le secret de son attrait visuel apaisant.
Luminaire Raggi Bas en fibre de jonc : poésie végétale sous ampoule LED

La suspension Raggi Bas est tout sauf gadget décoratif : le jonc tressé laisse filtrer une lumière dorée imparfaite ; chaque brin nuance sa patine au fil des saisons et des expositions — l’organique résiste ici au LED aseptisé. À force de contempler ses reflets mouvants sur votre mur blanc, vous hésiterez entre introspection paisible et envie pressante de tout repeindre.
Décoder les matières : leçon de slow decoration selon AMPM
Il faut bien l’avouer, chez AMPM la matière ne sert pas de prétexte mais d’oracle — chaque fibre, cristal ou boucle semble ironiser sur nos velléités de pureté. Décodage sans hashtag ni pathos.
Le retour stratégique du rotin responsable

Le rotin FSC n’est plus un argument de vente anodin depuis 2020 : la certification (Forest Stewardship Council) s’impose enfin comme code d’entrée au bal des marques conscientes, même si le consommateur moyen feint encore de s’y intéresser. AMPM multiplie les pièces tressées responsables ; la mention FSC-STD-40-006 engage sur la traçabilité, sans jamais garantir le génie d’un artisan frustré par la conformité. Pour mieux souligner le paradoxe, Ferm Living persiste à célébrer un rotin rétro-scandinave exempté de tout label tapageur : est-ce là de l’irresponsabilité ? Ou simplement une invitation à juger sur pièce, pas sur tampon ? Peut-être est-ce… la vraie sophistication, non certifiée.
Pourquoi le marbre supporte mal la demi-mesure

Avantages
- Éclat minéral inimitable ; chaque veine raconte une faille géologique oubliée.
- Rafraîchit l’ambiance sans climatisation ni gadget domotique.
- Rareté des plaques vraiment identiques – c’est un anti-IKEA notoire !
Inconvénients
- Allergique au vinaigre, au citron et aux vieilles méthodes ménagères acides (adieu recettes de grand-mère pour ce matériau capricieux).
- Jaunit ou se raye avec une facilité cruelle – oubliez l’usage insouciant ou l’enfant turbulent.
- Coût d’entretien quasi-rédhibitoire : chaque tache devient cicatrice si on hésite trop longtemps (et rattraper : illusoire).
Le marbre Campania se vénère, il ne s’utilise pas — tout compromis est une erreur esthétique fatale.
Tissu bouclette : entre peluche et haute couture
À rebours des apparences, la bouclette fut propulsée diva textile grâce à Sarah Lavoine avant que les géants scandinaves ne s’en emparent compulsivement. AMPM dégaine son Kadina dès 2020 ; Ferm Living tente alors la diversion organique. Ce tissu navigue entre tendresse animale et rigueur modeuse — peluche pour enfant snob ou Chanel domestique ?

Comparatif express :
Bouclette | Velours | Lin | |
---|---|---|---|
Toucher | Moelleux/nuancé | Lisse/dense | Sec/frais |
Entretien | Délicat | Moyen | Facile |
Look | Couture-cocoon | Opulent | Détendu |
C'est peut-être ici que la bouclette a perdu en singularité ce qu'elle a gagné en popularité — on attend déjà sa prochaine évolution !
Bois FSC : caution morale ou argument marketing ?
Le vrai luxe serait peut-être… un meuble sans label mais suivi pas à pas depuis la forêt jusqu’au salon. Mais qui oserait réclamer autant de transparence quand il suffit d’un autocollant pour dormir tranquille ?
Comment adopter le style AMPM sans vendre un rein
Il faut bien l’avouer : la tentation d’un intérieur AMPM intégral, orchestré comme un showroom, vire souvent au caprice dispendieux — heureusement, quelques stratégies de trompe-l’œil savant existent pour éviter la ruine (et l’ennui).

Mixer AMPM avec du Zara Home sans faux pas stylistique
À rebours des apparences, la réussite d’un panachage AMPM/Zara Home ne tient pas à la profusion mais à une rigueur quasi monacale. Palette neutre, textures naturelles (bois blond, laine écrue, verre dépoli) : voilà le socle. Oubliez vases gadgets ou coussins bariolés ; choisissez une table d’appoint AMPM en chêne massif à flanquer d’un tapis Zara Home en laine vierge — tout sourire clinquant banni. La conviction n°2 s’impose ici : sabrer l’inutile, jusqu’à ce que chaque pièce respire comme après une séance de zazen sévère. Le vrai luxe ? Ce sont ces silences visuels entre les objets.
Dénicher l’équivalent vintage chez Emmaüs : chasse au trésor raisonnée
La traque du meuble vintage façon AMPM chez Emmaüs relève plus de l’exercice mental que du shopping impulsif. Jouez-la érudit : inspectez le rotin pour ses micro-fissures (preuve d’âge, non de décrépitude), touchez les accoudoirs pour surprendre l’irrégularité du tressage manuel — évitez les exemplaires trop lisses ou vernis façon simili rétro.
Trois critères pour authentifier un vrai fauteuil rotin vintage :
Critère | Pourquoi c’est capital | À fuir absolument |
---|---|---|
Tressage main | Irrégularités visibles = authenticité | Maillage trop parfait |
Patine naturelle | Légères variations de teinte | Vernis brillant uniforme |
Structure | Bois légèrement gondolé | Piètement rigide/plastique |
Bilan ? Mieux vaut rater trois fois sa trouvaille qu’adopter un ersatz moulé sous vide. Anecdote mordante : certains collectionneurs passent des mois à scruter les annonces Label Emmaüs pour guetter LE dossier courbe introuvable ailleurs…
Investir dans une seule pièce forte : mode d’emploi pour minimaliste lucide
Il faut bien l’avouer : sur-doser son salon de pièces fortes dissonantes trahit surtout un manque de confiance décorative. Mieux vaut sélectionner méticuleusement LA pièce maîtresse — table basse Campania ? Fauteuil Alpine ? — puis laisser le vide dialoguer autour d’elle.
Checklist radicale avant adoption :
- Suis-je prêt à voir cette pièce au quotidien sans lassitude ni honte rétroactive ?
- Ce meuble survivrait-il à un déménagement et un mauvais éclairage ?
- Sa matière supporte-t-elle la patine ou deviendra-t-il vite ridicule ?
- Peut-il se suffire à lui-même dans une pièce quasi nue ?
- Vais-je regretter cet achat six mois après, par snobisme ou pression sociale ?
C'est peut-être la seule solution pour éviter l'accumulation excessive et le conformisme dicté par les magazines.
Questions fréquentes sur le catalogue AMPM Automne-Hiver 2020
Il faut bien l’avouer, poser ces questions en 2024 relève du pessimisme éclairé – mais persévérer dans la lucidité n’a jamais nui à la décoration.
Le catalogue est-il encore commandable aujourd’hui ?
À rebours des apparences, il n’est plus possible de commander le catalogue papier AMPM 2020 via les circuits officiels (et tant mieux pour nos forêts !). Les exemplaires physiques sont devenus objets de collection voire fétiches Instagram. Pour ceux qui ne veulent pas sombrer dans la spéculation vintage, la version PDF reste accessible sur certains sites spécialisés dignes de confiance ou directement en ligne. C'est peut-être un progrès paradoxal : l'inspiration circule mieux sans support papier.
Quelles garanties sur les stocks restants en 2024 ?
L’âge d’or de la disponibilité est révolu. Environ 10 % des modèles phares apparaissent encore dans certaines collections ou chez des revendeurs officiels. Voici l’état des lieux (non-exhaustif mais cruel) :
- Canapé Kadina bouclette : disparu du neuf, parfois visible en seconde main.
- Table Campania marbre veiné : stock résiduel minoritaire, prix envolés.
- Fauteuil Alpine Gallina : sporadiquement réédité sous autres finitions.
- Luminaires Raggi Bas : rarissimes, plus souvent croisés sur Label Emmaüs que neufs.
Résumé lapidaire : espérer un restock massif relève du mirage, privilégiez la chasse au trésor raisonnée ou la patience du collectionneur insomniaque.
Les prix ont-ils flambé depuis la sortie ? Chiffres et nuances
Il faut bien l’avouer : entre 2020 et 2024, les étiquettes AMPM ont suivi une ascension presque indécente. L’inflation générale, jointe à la hype orchestrée par les réseaux sociaux, a gonflé les tarifs – et le marbre s’offre un record personnel !
Produit | Prix 2020 | Prix 2024 estimé | Évolution |
---|---|---|---|
Table Campania marbre | ~1100 € | ≈1600–1800 € | +30 à +60% |
Canapé Kadina bouclette | ~1400 € | ≈2100–2300 €* | +50% |
Fauteuil Alpine E. Gallina | ~650 € | ≈950–1200 € | +45% |
C'est peut-être une excellente raison de privilégier un meuble imparfait et unique plutôt que de céder aux sirènes d'un luxe standardisé.
L’ultime verdict : faut-il encore courir après le catalogue 2020 ?
Il faut bien l’avouer, poursuivre le mirage du catalogue AMPM 2020 relève presque d’une discipline à part entière, oscillant entre l’ascèse décorative lucide et la frénésie de collectionneur insomniaque. La tendance, ce miroir aux alouettes pour âmes désœuvrées, n’a jamais autant révélé son dérisoire que face à cet objet-fétiche dont la valeur ne réside ni dans l’abondance, ni dans la perfection — mais dans la rareté assumée et les micro-défauts patiemment archivés.
La vraie question n’est plus « où trouver » mais « pourquoi vouloir encore ? » C'est peut-être le véritable paradoxe du luxe contemporain : éliminer l'inutile pour atteindre l'essentiel, tout en succombant à un PDF vintage qu'on ne manipulera jamais physiquement.
« La perfection est l’ennemie du fauteuil qui craque. »
Le verdict ? À rebours des apparences et des injonctions de désir mainstream, mieux vaut investir sa curiosité dans une patine honnête ou un meuble imparfait chiné hors radar que courir derrière une nostalgie algorithmique. Le vrai chic aujourd’hui : préférer le manque au surplus, et rire doucement de tout ce qui brille trop.